Boud’mer Marseille

Marseille, association de bateaux barquettes partagés

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Moteur ! On tourne

Les coulisses de la vidéo réalisée par Benjamin Bechet et Pascal Messaoudi sur Boudmer.

C’est un mercredi, le 10 septembre exactement. Tout s’annonce sous les meilleurs auspices : pas de vent, mer d’huile, lumière divine. Benjamin, notre vidéaste et son ami et preneur de son Pascal, nous attendent, JR, Pierre et moi, à 8 h au bord du quai. Le temps de charger le matériel sur la Marioune et nous voilà partis. Tandis que nous déchiffrons les noms récemment donnés aux pannes situées côté mairie, Pascal fait des essais pour régler le son, le moteur ronronne doucement. Tout baigne…
Tellement bien que le moteur tout à coup s’arrête. Nouveau coup de démarreur : ça repart… pour s’arrêter de nouveau, au ralenti, comme pour ménager le suspens… Après quelques tentatives tout aussi infructueuses, nous nous regardons, la mine déconfite.

Faux départ et vrai panne

La série noire continue (bref retour en arrière : le vendredi précédent à Riou, c’était la Beppina qui se faisait remorquer par le Scorpion suite à un problème de cosses sur la batterie, le lendemain, samedi -journée de navettes culturelles- c’est au tour du Scorpion d’être remorqué par la Marioune après deux sorties au Vallon des Auffes pour un problème de prise d’air sur le circuit gasoil. Il faut croire que nos barquettes adorent jouer au petit train, chacun ses fantasmes... La Marioune est immobilisée au milieu de la passe, avec la navette du Frioul en vue. Il ne reste qu’à remiser le matériel de tournage et sortir les rames. 500 mètres de croisière et 20 min de rame à la Vénitienne, un nouveau record vient d’être établi.

Jean-Régis

Retour à la case départ. 2 hypothèses, la moins mauvaise : un mauvais serrage du presse-étoupe, la plus embêtante : un problème d’inverseur. A 9 h 30 et quelques coups de marteaux plus tard, l’espoir renaît, l’arbre tourne dans son axe, la première hypothèse s’avère être la bonne ! Ouf… Je reste avec Pierre pour faire un essai dans le port afin de s’assurer que la Marioune tient le cap. Un nouveau RDV est pris pour le soir à 19 heures. Il faudra faire vite pour profiter de la lumière du couchant en espérant que la star ne fera pas de nouveau caprice ; elle m’aura tout de même coûté une fort jolie écharpe pour habiller les méduses, la jalouse !

Suite et fin de l’épisode… Silence, on tourne !

Marie-Noëlle

Cette fois-ci sera la bonne ; c’est la course avec le soleil et on est pas sûrs de gagner. Benjamin propose la darse du MuCEM mais après un premier essai, quelque chose cloche pour mettre en boîte, j’ai oublié quoi… Nous mouillons finalement dans l’anse du Pharo. C’est au tour de JR d’être sur la sellette. Malgré les conseils bienveillants de nos deux professionnels, nous sommes un peu tendus même si c’est pas une audition pour l’Actor Studio. Pierre rame discrètement mais fermement à l’arrière pour maintenir la Marioune dans l’axe du MuCEM. Il faut soigner le décor. Quant à moi, je ne moufte pas, trop préoccupée de savoir ce que je vais raconter et surtout comment je vais le faire.. JR recommence, les phrases sont trop longues, « on risque de perdre le fil » dixit notre metteur en scène. OK, JR, docile, s’exécute. Après deux ou trois mots, stop à nouveau, il faut attendre quelques secondes pour le son après chaque prise. OK, JR reprend. Au 3e rush, le débit est plus naturel mais le ton manque un peu d’enthousiasme. L’exercice n’est pas aisé, il s’agit de ne rien oublier d’important.

La lumière décline, un merveilleux nuage rose explose au-dessus du MuCEM qui allume peu à peu ses lumières bleues, au fil de la nuit qui descend. Marseille, flamboyante image d’un coucher de soleil millénaire posé sur une architecture du 21e siècle. L’émotion reste intacte à ce spectacle. Tous à cet instant, partageons le sentiment de notre immense chance face à ce tableau vivant. Merci Boud’mer.

C’est maintenant à Pierre d’être sous le feu des projecteurs. Nous sommes comme des écoliers suspendus aux lèvres de la maîtresse pour appliquer les consignes. Ah on est moins faraud que derrière la barre, à piloter. On ne fait pas les malins, dépités après une prise d’avoir raté ceci ou cela mais Benjamin et Pascal sont indulgents pour les débutants que nous sommes. Je me surprends à souhaiter lâchement une nuit totale pour passer au travers de l’épreuve mais Benjamin veille « On ne va pas se contenter de marins barbus (ou pas..) ». Allez je me jette à l’eau ! je prends ma pose numéro trois bis et le sourire assorti en espérant que mon accent ne fera pas trop tâche. Nous n’avons pas encore vu le résultat mais nous sommes psychologiquement prêts... en attendant, qui sait, de faire mieux la prochaine fois.

Prises de vue par Benjamin Béchet

Les repérages, coco !

J’aurai quand même appris un truc, c’est que les repérages faut pas les négliger car ça facilite les choses le jour J - c’est Pascal qui l’a dit et moi Pascal je le crois parce que c’est un pro qui fait de la radio dans la vraie vie. Quant à Benjamin je lui mets 10/10 aussi pour sa patience et son sourire charmant (eur ?). Et puis je leur suis reconnaissante à tous deux parce qu’ils ont eu la délicatesse de ne pas manger toutes mes crêpes, c’est quand même remarquable après tous ces efforts déployés pour nous faire plaisir.

Quand on vous dit que chez Boud’mer on partage tout,c’est pas du CINEMA !!

Marie Noëlle Colet

Voir en ligne : Vidéo Boud’mer, par Benjamin Béchet

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